Us et coutumes d'un village
ANECDOTES RELEVEES PAR JEAN DEJEAN
(généalogiste amateur originaire de Gibel, Jean possède beaucoup d'histoires sur nos anciens)
Extrait d'un courrier :
Comme vous le disiez le le nom de famille des jeunes filles ou femmes était féminisé.Ma grandmère maternelle Hélène GIL boulangère à Gibel dans les années 1928-1938 me racontait que la mère de Maria Scié ou SEGUIER épicière à Gibel était surnommée la SUBRANE car elle était fille ou femme d'un SUBRA famille gibeline, ceci avait encore perduré au début du 20ème siècle. de même au 17 et 18ème siècle le nom des filles et femmes était féminisé, ainsi CLAUSELE pour Clausel ,Bergere pour Berger,AUSTRINE pour AUSTRY etc... mon grand père paternel Déjean de Nailloux me racontait que vers 1900 lorsqu'il était jeune et après encore ,les femmes et filles étaient nommées par leur Prénom suivi du préfixe dé ou de suivi du nom ou du surnom de leur père ou de leur mari. Ainsi il parlait : de la cateto de GASC ou de celle de FRAC(surnom), de la catou dé CROUZIL de la Catin dé CHRISTOFLO ou dela Catin de la Chatai( surnom) de la Catinou dé MAROUCHI( surnom d'une des nombreuses familles de MALBOSC) ETC..... on retrouve parfois dans les registres avant la révolution des femmes non nobles dénommées ainsi. Les voisines des parents de mon grand-père à Nailloux, les deux soeurs Germaine MIRABAIL épouse NADAL et Magdelaine mirabail épouse bonnis étaient surnommées la Madéleno et la Germaine del CAMART ( surnom de leur père Mirabail) . ceci nétait point péjoratif mais permettait de distinguer les différentes branches de Mirabail ou autre famille dans le village. A titre anecdotique, d'après mon grand père,Germaine fabriquait à NAILLOUX , des casquettes pour les hommes et notamment des casquettes dites à BUFFET en Occitan ( soufflet)° et elle les entreposait dans des vitrines à l'étage au dessus de la forge de NADAL son mari . et il ya deux ans j'ai eu l'occasion de voir ces fameuses vitrines avant qu'on aménage la maison.
sa troisième Soeur ANNE MIRABAIL epouse FONTES dit jAMBE DE BOIS car il avait perdu sa jambe à la guerre de Crimée (il racontait assis sur l'aqueduc à mon grand père enfant et à ses camarades , les récits de guerre ) cette ANNE surnommée marie PECHOU ( surnom des fontès de nailloux) rasait au couteau les hommes de NAILLOUX deux ou trois fois par semaine et surtout le samedi en fin de soirée et tard dans la nuit pour qu'ils soient rasés pour le dimanche, ils attendaient leur tour au café d'en face en jouant aux cartes. elle rasait dans unréduit à coté de la forge de Nadal son beaufrère car les deux soeurs logaient dans la même maison. la quatrième soeur que j'ai eu auusi le plaisir de revoir sur vos arbres était surnommée la Marie dé GRILLOU ( surnom d'ARMENGAUD son mari QUI POUR ne pas avoir froid aux pieds l'hiver portait "dous parels de debases unis dé couton jouts unis de lano" commilse plaisait à le dire à mon grand père ( une paire chaussettes de coton sous une paire laine) Quand à Magdelaine Mirabail épouse du maçon BONNIS elle aimait chanter et elle chantait "Frère Jacques sonnez les matines" aux enfants du quartier.
Mission à Calmont
CALMONT – MISSION RELIGIEUSE 1760
« Le mois de fevrier mil sept cens soixante M. M. aboutens Cami, et Distae, pretres de la congregation du St Lazare, ont été envoyés par le chapitre de St Sernin dans la paroisse de Calmont pour y donner la mission, laquelle a duré un mois, nous avons vû avec beaucoup de consolation que toute la paroisse et tout le voisinage y ont assistés avec une continue assiduité et avec un consens infini du peuple, cette mission a été si utile que nous avons déjà remarqué un changement presque total des nouveles vies et cinq religionaires se sont présentés voulant rentrer dans la religion catholique apostolique romaine nous espérons que la prochaine mission sera plus fructueuse, en foi de ce »
Signé Azemat, curé
extrait registre paroissial de Calmont