Faits historiques et petites histoires relevées 

Anecdotes

Voici les anecdotes et informations qui ont été relevées pendant les recherches dans les archives. 

En 1671 on trouve la trace de la métairie de Mirabail mais elle n'est pas habitée par des Mirabail. Soit, des Mirabail y ont habité il y a longtemps donnant leur nom au site, soit Mirabail est un nom de lieu tout simplement.
En 1780, on constate qu'un PELOUS est notaire. Mais ce nom provient surtout du village  de Lagarde.
Le 20 juillet 1779 décède un mousquetaire ! à l'âge de 80 ans. Un de nos ancêtres en est témoin. 
L'usage de plusieurs prénoms à l'état civil n'était pas chose fréquente avant les années 1800. Généralement, le prénom usuel est le dernier (comme François, Jean, Georges Mirabail).

Vers 1780, une enquête religieuse est menée par le curé aidé du vicaire à la demande de Bernard Mirabail qui a constaté qu'il n'avait pas été enregistré au registre des naissances en 1745. Les parents et son frère sont entendus comme l'auraient fait des gendarmes et le résultat prouvant la naissance de Bernard Mirabail en 1745 est annexée au registre de cette année là. 

En 1791, on découvre qu'un Mirabail a découvert le corps sans vie du meunier qui s'est fait écraser la tête dans les rouages du moulin de Nailloux. L'Officier de Police Judiciaire, Juge de Paix se transporte sur les lieux et transcrit dans le registre d'état civil. Hasard, en 2007, étant moi-même Officier de Police Judiciaire en Savoie, j'ai eu à traiter le même genre de découverte macabre j'ai vu mes nom, âge et qualité être reportés sur les registres d'état civil.... peut-être dans 200 ans un généalogiste raportera lui aussi ma découverte.

Le 19 juillet 1639 décède le doyen des mirabail à l'âge de "100 ans au moins". Dans l'acte de décès, il est dénommé "doyen".

Un MIRABAIL voleur : Jugement de François Mirabail le 30/06/1857 (il est à noter qu'on trouve un mirabail grégoire incarcéré à la prison de villefranche dans ces années là). Un Mirabail François, dit Poponis, charon, fut arrêté et jugé par le tribunal de Toulouse pour avoir perpétré un vol en réunion aux Bastards à Montgiscard.  Il fut incarcéré à la prison de St Michel à Toulouse où il décéda après trois ans de détention. 

Extrait de la prison de Villefranche de lauragais  Prison de villefranche de lauragais

2Y 360 RIVIERE Pierre 55 ans Montgeard Haute-Garonne Brassier St-Léon(Haute-Garonne) François MIRABAIL Françoise 31/05/1847
2Y 360 RIVIERE Pierre 55 ans Montgeard Haute-Garonne Brassier St-Léon François MIRABAIL Françoise 13/06/1847
2Y 361 MIRABAIL Grégoire 26 ans Nailloux Haute-Garonne Charpentier Nailloux Jean MAIFORT ?? Marie 26/02/1850

Montesquieu Lauragais s'appelait en 1840 Montesquieu-sur-le-Canal

La révolution française


Avant la prise de la Bastille, en 1786 et 1787, on constate beaucoup de décès de familles de maîtres valets et serviteurs de seigneurs. Le nettoyage avait déjà commencé. Les enfants sont massacrés de même que les parents.
Sous Napoléon un naillousain qui se fait appeler "Austerlitz".  (ce n'est pas un Mirabail).
1753 : bénédiction des cloches SAINT SERNIN à Calmont
La région du lauragais était plutôt à tendance royaliste. Le seigneur local, le Comte de Paulo, bienfaiteur et financier de la cloche de Calmont, habitait à Terraqueuse. C'est lui qui mena une contre offensive contre les révolutionnaires et son armée fut défaite.

Les calendriers

Le début des registres paroissiaux remonte, pour Nailloux, à 1596. Peu de temps avant, vers 1582, la France est passée du calendrier julien (de Jules César), au calendrier grégorien (du Pape Grégoire). Voilà pourquoi on retrouve souvent dans les années 1600 les mois écrits à l'ancienne façon, ce qui peut être source d'erreurs. Pour info, le premier calendrier est le romain qui comportait seulement 10 mois. Par la suite, dans le calendrier Julien, deux mois ont été ajoutés en été. C'est pourquoi à l'origine, la correspondance était la suivante."septembre" (sept), "octobre" (huit), novembre (9) et décembre (10).

Avec la révolution, de 1793 à 1805, va être utilisé le calendrier révolutionnaire.

Les registres paroissiaux et l'état civil

Les registres
Le 15 août 1539, François Premier, par l'ordonnance de Villers-Cotterêts, rend obligatoire la tenue, en français, des registres paroissiaux dits "BMS" (Baptêmes, Mariages, Sépultures). Les premiers registres conservés à Nailloux datent d'environ 1595. Au début sont pêle mêle puis deviennent séparés en baptêmes-mariages-sépultures à compter de 1767. Ils se transforment en registres d'Etat Civil avec la révolution en 1792. Ces registres avaient essentiellement 3 fonctions :

- déterminer l'identité des personnes, et la filiation
- déterminer la majorité des jeunes gens
- servir de base pour les calculs fiscaux

Les mariages

Divorce sous la révolution

Les mariages se faisaient traditionnellement au mois de novembre. Pourquoi ? Tout simplement parce que c'est la morte-saison du paysan. Pour faire simple, un mariage normal se déroulait en novembre tandis qu'un mariage provoqué par l'arrivée d'un enfant se faisait à tout moment dans l'année. De même, le premier novembre était la date traditionnelle pour déménager (sources orales famille)

En 1794 un divorce entre un jeune couple âgé d'environ 21 ans. Ce n'était pas des Mirabail. Déjà, le divorce existait. Certainement étaient-ils considérés comme des parias à l'époque. Probablement ce divorce s'inscrit-il dans la mouvance de la révolution.

Avoir un enfant adultérin n'était pas sans conséquence. Ainsi le 15/08/1726 est née "Guillelme Benazet, fille bâtarde et illégitime de Jacques Benazet et Catherine Mirabail, dite la Benazette."

Autorisation de consanguinité

A quelques occasions, certaines familles ont fait des demandes d'autorisation de consanguinité; bien souvent, ces autorisations étaient données dans les régions isolées (hautes vallées) en raison du peu de mobilité des personnes. Par contre, dans nos contrées lauragaises, cela se traduisait plutôt par des intérêts fonciers.
Parfois, des autorisations de consanguinité étaient délivrées par les écclésiastiques. Un exemple concret de demande fait valoir la grande pauvreté des futurs époux qui n'ont d'autre ressource que de se marier entre eux pour ne pas perdre le peu qu'ils détiennent.

Les épidémies

La peste

Au début des années 1600, la mortalité est plutôt faible, contrairement aux années 1620 à 1622 où une épidémie de peste provoque des pertes importantes. Ainsi, le 31 décembre 1621, le village a eu 5 morts pour cette seule journée. Paradoxalement, ces populations décimées vont se reconstituer avec des jeunes venus d'autres villages, ce qui va avoir pour effet de "mélanger" les sangs et réduire les tares dues à la consanguinité. En effet, après la période de peste de 1620, on constate dans les années 1630 un nombre important de mariages avec essentiellement des jeunes de Montgeard, Calmont, etc.... Il y a eu un baby-boom après la peste comme il y en eu un après les guerres du 20° siècle.
En 1659, à la ferme de Razat aux Amilhats, toute une famille des Mirabail est décimée par la peste comme le relate un nota du registre des sépultures.
En 1786,1787, puis en 1791, on constate une mortalité effroyable des enfants, des pages sont rajoutées aux registres des décès en décembre.  En fait, d'une manière générale, la période pré-révolutionnaire fut associée à une série de mauvaises saisons entraînant la famine. C'est d'ailleurs cette misère et cette mortalité qui donna son ampleur à la Révolution Française. D'où l'adage "ventre affamé n'a pas d'oreille".
 Septembre 1855 : je découvre une forte mortalité. Les recherches dans les archives de Toulouse permettent de mettre en évidence une épidémie de  choléra


A Aignes, l'épidémie de variole s'écrivait la "picote" (vers le 18° siècle)

Les guerres de religions

Guerres de religions
En 1685, et notamment en septembre, on constate une très forte mortalité. Il semble qu'il y ait eu des affrontements entre catholiques et protestants en ces temps de révocation de l'Edit de Nantes.

Abjuration à  CALMONT 1751
(source : registres paroissiaux) - retranscription in extenso
L'an mil sept cens cinquante un et le sixième jour du mois d'aout dans la maiterie apellée Squilat paroisse de calmont diocèse de mirepoix par devant nous curé dudit calmont et temoins ci bas nommés a été présente peyronne guichou veuve de pierre soulié laquelle detenue dans son lit malade de paralisie reconnaissant le danger de son salut dans la religion protestante qu'elle aperçoit, elle nous a prié de retenir abjuration de la nouvelle religion, ce que nous avons fait

1° elle a renoncé et abjuré en termes exprès et pour toujours la religion protestante promettant qu'elle ne la percevrait plus ni en particulier ni en public

2° Elle a fait profession de la religion catholique et apostolique romaine et a promis de vivre et de mourir conformément à ce que enseigne pratique et droit leglise Romaine en foi de ce nous sommes signés avec les temoins savoir Me alexis Laverdun clerc et Me joseph laverdun vicaire dudit calmont lun et lautre freres natifs du lieu de plaigue, la peyronne guichou qui de signer a dit ne savoir en foi de quoi

signatures

(martin Dauchy)

"Avé l'accent"

L'accent du midi à travers l'écriture (relevé au cours de mes recherches).

Il ne faut pas oublier que si les registres étaient écrits en Français, la langue vivante était la langue d'Oc et l'accent se transcrivait parfois dans les actes, notamment au dixseptième siècle.

parrain = "paring" (1617) Benazet = "bénasset" (1617)
Novembre = "noubenbre" (1621) né = "nay"
mariage = "mariatge" (1624) Cazalbou = "Cassalbou"
Bentaboulet = "Ventaboulet"  

Mirabail = "Miraval". En occitan comme en espagnol, le "V" se prononce "B".

Par ailleurs, jusqu'au 18° siècle, un suffixe "ne" est ajouté au patronyme pour désigner une fille. Ainsi, le patronyme "CAILLA" est écrit "CAILLANE" s'il s'agit d'une fille qui se marie. On trouve des Cazalboune pour Cazalbou, des Balzane pour Balza.

Le prénom "Philippe" s'écrivait "Philip" s'il était masculin ou "Philippe" s'il était féminin. Philipine n'était pas usité.

Toulouse s'écrit "Toloze".

Dans les années 1600, "60 ans" s'écrit "trois vingt" et "75 ans" s'écrit "trois vingt quinze" ans.

1618 registres paroissiaux de nailloux : Avril s'écrit april
Juin = juing


Bénédiction des cloches de Calmont

bapteme cloche st sernin calmont 31

BENEDICTION DE LA CLOCHE ST SERNIN A CALMONT 31 EN 1753
Acte figurant dans le registre paroissial des baptêmes mariages de Calmont (31), année 1753
cote 2EIM 2794

« Ce jourd'hui neuvieme septembre jour de dimanche immédiatement après vepres monsieur monseigneur Nicolas Bourgou, prieur de l'abbaye de Boulbone ordre de Cisteaux, a béni une des cloches de Calmont pesant deux cens soixante seize livres, dédiée au patron St Sernin, dont le parrain a été messire Antoine François de Paulo viconte, seigneur de (lafaporte de St cisercet) St Jean Del for paraphe (navsaful) et autres places, aussi Sénéchal du Lauragais :
La marraine dame marie Jaquette de Castelpers Comtesse de valance, ont été présens Mr Jean Jaques Roquier Baichelier en théologie sous prieur dudit Bolbonne, et M, M Dominique marius de de Falconis Religieux de Citeaux souprieur du Colège de Toulouse qui ont signé avec nous en foi de ce »